Les intentions du gouvernement conservateur avec le recensement ne sont pas claires affirme le professeur à l’université Laval, Richard Marcoux. Il explique que la tendance depuis leur arrivée au pouvoir a été de diaboliser le recensement et de réduire la qualité des données.
En 2015, une enquête de l’Institut Québécois de statistiques (ISQ) a statué que l’abandon du questionnaire obligatoire en 2011 a eu comme conséquence de rendre les données moins fiables. Des travaux de validation sont maintenant nécessaires pour utiliser les données dans des travaux de recherche.
« Depuis les modifications à la loi sur le recensement introduites par le gouvernement conservateur, Statistiques Canada s’est convertie en Statistiques Harper ».
Des statistiques myopes – Écoutez
Crise du recensement de l’été 2010
La crise du recensement a été montée de toutes pièces pour des raisons idéologiques croit Richard Marcoux. Ils ont invoqué toutes sortes de risques d’intrusion à la vie privée au moment de l’annonce du retrait du questionnaire détaillé en juin 2010.
Documents – Recensement politique et canadien: l’aveuglement volontaire
En juillet 2010, Munir Sheikh le statisticien en chef de statcan avait démissionné en affirmant qu’une enquête volontaire ne pouvait remplacer un recensement obligatoire. De nombreux experts sont venus témoigner de l’importance de conserver le questionnaire détaillé. Une menace au patrimoine statistique a depuis décrié l’ISQ.
Richard Marcoux suggère qu’il pourrait s’agir d’un moyen de détourner l’argument de la protection de la vie privée afin de compromettre la qualité et la validité des résultats des études sociales.
Compromettre les résultats des recherches sociales – Écoutez
« Statcan a perdu son statut de fleuron parmi les institutions de statistiques mondiales ».
Retour sur la conférence – Le saccage de la recherche universitaire
Retour sur la table ronde – Le point sur les problèmes en recherche