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Communicateur civique

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Printemps 2019 – Numéro 78

Conseil universitaire du 7 mai 2019

Une première dans le réseau universitaire québécois

Le Conseil universitaire recommande l’adoption d’une politique relative aux étudiantes et étudiants parents

Les membres du Conseil universitaire (CU) ont recommandé au Conseil d’administration (CA) de l’Université l’adoption d’une politique relative aux étudiantes et aux étudiants parents dont l’objectif est de prendre davantage en considération leurs besoins dans un processus d’amélioration continue visant leur réussite scolaire. Première politique concernant cette question dans le réseau universitaire québécois, elle institue un comité-conseil qui aura pour mandat d’examiner toute question contribuant à l’amélioration de leurs conditions d’études et de vie. Le SPUL y nommera une professeure ou un professeur comme membre. Il sera présidé par le vice-recteur aux études et aux affaires étudiantes. Selon le dossier étudié par les délégué.e.s au CU, « 19,1% de la population étudiante de la session d’hiver 2018 serait des étudiants parents ». Ce pourcentage représente 8 446 personnes sur une population totale de 44 125 étudiant.e.s. 

Création de divers programmes

Le contenu d’un programme de certificat en comptabilité appliquée a été approuvé dans le but de « former des praticiens intermédiaires de la comptabilité ». Il sera l’objet d’une reconnaissance d’équivalence par CPA Canada et par l’Ordre des comptables professionnels agréés (CPA) du Québec. Les étudiant.e.s ayant complété ce programme pourront également poursuivre leur cheminement en vue d’obtenir le titre de CPA en réussissant les cours manquants du B.A.A expertise comptable. Par la suite, ils/elles devront compléter le DESS en comptabilité afin de se préparer à l’Examen final commun (EFC) de CPA Canada et effectuer une période de stage de 24 mois.

La présidente de la Commission des études Marie Audette a présenté le dossier de création de la maîtrise qualifiante en enseignement au secondaire de type professionnel. Programme de 2ecycle de 60 crédits, il s’adresse aux personnes qui détiennent un baccalauréat dans une matière enseignée au secondaire ou une formation universitaire jugée suffisante dans la discipline qu’elles désirent enseigner. Il sera offert en présentiel et pourra être suivi à temps complet ou à temps partiel. Un lien d’emploi en enseignement n’est pas requis pour l’admission à ce programme. Son implantation est prévue à l’automne 2020, une fois reçues les approbations du Comité d’agrément des programmes de formation à l’enseignement et du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur.

Le doyen de la Faculté de théologie et de sciences religieuses Gilles Routhier a expliqué que « la création d’un diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en sciences des religions est motivée par le désir de répondre à un besoin d’information de base rigoureuse, mais aussi de formation critique et d’approfondissement chez des acteurs sociaux comme des enseignants ou des gestionnaires, détenteurs d’un diplôme de premier cycle. » Il précise que sa création est facilitée par l’embauche récente de six professeurs et d’une chargée d’enseignement. Le dossier que le doyen Routhier a défendu stipule qu’une vingtaine d’inscriptions sont attendues la première année. Comme l’offre de cours est entièrement à distance, le recrutement des étudiant.e.s pourra s’étendre à l’ensemble du Québec comme à l’échelle internationale. La date d’implantation du DESS en sciences des religions est fixée à la session d’automne 2019.

BRÈVES 

Des programmes

  • Les programmes de baccalauréat et de certificat en géographie ont été évalués. Le plan d’action du doyen Guy Mercier doit répondre à cinq recommandations du Comité institutionnel d’évaluation des programmes (CIEP). Parmi celles-ci, il doit, d’une part, veiller à ce que les enseignant.e.s se concertent pour assurer une meilleure cohérence dans la formation qu’ils/qu’elles dispensent ; et, d’autre part, il doit les encourager à participer aux journées pédagogiques facultaires ;
  • Le CIEP a aussi émis six recommandations concernant l’évaluation des programmes de maîtrise recherche, de maîtrise professionnelle et de doctorat en sciences géographiques. À ce propos, le doyen Mercier doit se soucier que les programmes de maîtrise répondent bien au marché du travail. Le CIEP lui recommande de réviser en profondeur le contenu de la maîtrise professionnelle. Il l’incite à valoriser l’expertise des diplômé.e.s auprès des employeurs. Quant au doctorat, il doit examiner les causes d’abandon du programme et mettre en place des mesures visant à améliorer la diplomation ;
  • Une recommandation et une suggestion ont retenu particulièrement l’attention de la doyenne de la Faculté de musique Carmen Bernier concernant l’évaluation du baccalauréat et de la maîtrise en musique. En effet, le CIEP lui a recommandé de renforcer la collaboration entre sa faculté et la Faculté d’aménagement, d’architecture, d’art et de design « pour enrichir ses programmes de formation ». Il lui a également suggéré de favoriser des échanges et des projets de collaboration entre les étudiant.e.s des différentes majeures du baccalauréat et de la maîtrise ;
  • Les programmes de maîtrise et de doctorat en microbiologie-immunologie ont été évalués. Une recommandation principale demande que des efforts de recrutement d’étudiant.e.s soient faits en mettant en lumière les expertises de professeur.e.s et l’environnement d’études exceptionnel de ces programmes. À l’occasion de cette évaluation, le CIEP a souhaité que la Faculté de médecine organise des cours de communication scientifique qui puissent répondre aux besoins des étudiant.e.s de ses divers programmes. Le doyen de la Faculté des   lettres  et  des  sciences humaines Guillaume Pinson est  alors  intervenu pour souligner que le département d’information et de communication de sa faculté dispensait un cours de communication scientifique, au premier et au deuxième cycle.

Des centres de recherche

  • Le Centre de recherche en aménagement et développement (CRAD) devra faire part à la Commission de la recherche d’une version actualisée de ses statuts dans un délai de douze mois. Son statut de centre de recherche institutionnel a été renouvelé pour les cinq prochaines années ;
  • Le statut institutionnel du Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises, section de l’Université Laval, (CRILCQ-ULaval), a été suspendu en raison de départs à la retraite. L’arrivée récente de jeunes chercheur.e.s laisse croire qu’une reprise des activités scientifiques de la section lavalloise pourrait être envisagée dans l’avenir.

                                                                                                                Jacques Rivet, cc


M. Olivier Lemieux, chargé de cours à la FSE, soutient sa thèse en présence de
cinq professeseur.e.s dans l’auditoire et d’un ancien recteur dans le jury

Un éloge professoral est remarqué à propos de sa recherche doctorale

Tous les membres du jury ont fait grand éloge de la thèse de doctorat de M. Olivier Lemieux qui portait sur « L’histoire à l’école, matière à débats… Analyse des sources de controverse entourant les réformes de programmes d’histoire du Québec au secondaire (1961-2013) », lors d’une récente soutenance tenue dans la majestueuse salle du Conseil universitaire. Cette recherche démontre que plusieurs controverses entourant les programmes d’histoire du Québec au secondaire durant la période retenue découlent davantage de problèmes d’ordre organisationnel, structurel et matériel comme, par exemple, le nombre d’heures consacrées à son enseignement plutôt que de désaccords sur des règles et des standards pédagogiques. À la suite des explications fournies par le ddoctorant à ce sujet, la professeure Lucie Hénon, présidente du jury, invite chaque membre à lui faire part de ses commentaires.

L’ancien recteur Claude Corbo estime que M. Lemieux, dans sa démarche d’analyse, « ne met pas un pied devant l’autre sans connaître à l’avance le terrain où il va le poser ». Il constate que le doctorant a recueilli une documentation très importante et qu’il a utilisé une méthodologie efficace permettant de la gérer avec pertinence. Il exprime sa conviction que ce dernier a choisi un sujet qu’il pourra développer avec bonheur dans l’avenir. Admettant retenir une perspective différente de celle du doctorant, il se dit intrigué par le fait « de ne pas voir vraiment, dans la thèse, de référence à une composante politique dans les débats soulevés par l’enseignement de l’histoire au Québec. » Il lui demande ce qu’il pense et de lui donner plus d’explications sur la notion de « l’ère du temps » dont il fait usage dans un chapitre de son travail.

La professeure Annie Pilote affirme être heureuse d’être présente à la soutenance. Elle a suivi tout le parcours du doctorant depuis le début de son travail. Elle révèle avoir été parfois craintive devant l’ampleur des ambitions de recherche qu’il nourrissait. Elle avoue sa satisfaction, aujourd’hui, de constater « qu’il ne m’a pas écoutée ». Elle explique qu’on peut voir clairement les choix qu’Olivier Lemieux a fait dans sa démarche d’enquête. Pour enfin affirmer qu’elle est particulièrement impressionnée qu’il ait réussi à faire parler autant de témoins avec candeur et franchise.

Pour le professeur Denis Simard, « la soutenance d’aujourd’hui est un grand moment ». De son point de vue, elle vient couronner un parcours académique remarquable « mené à vive allure et avec constance ». Il est d’avis que la thèse apporte une contribution significative à la compréhension du cycle politique qui accompagne la mise en œuvre des politiques publiques en matière d’éducation; en l’occurrence l’élaboration des programmes de l’enseignement de l’histoire au Québec. « C’est une thèse audacieuse, poursuit-il, parce qu’elle porte sur un sujet qui ne se laisse pas facilement saisir. » Et d’ajouter que cette recherche doctorale apporte une contribution analytique à la compréhension de l’administration des politiques scolaire, surtout à la saisie des conditions à mettre en place pour les développer. Enfin, il louange la qualité scientifique du contenu des chapitres 5,6 et 7 en précisant également « qu’ils se lisent comme des petits romans ».

Le professeur Jean-François Cardin considère qu’il a accompagné le doctorant dans sa démarche de recherche plutôt que de l’avoir codirigé. « À chaque fois que tu venais me voir, lui dit-il, tu n’arrivais pas tellement avec des questions qu’avec des plans de match. » Il souligne qu’Olivier Lemieux a réalisé un travail scientifique qui repose sur une distance critique et analytique de sa part, et dont on s’attend dans une thèse de doctorat. « Tu as pris un sujet qui était très chaud, et tu en a fait une véritable recherche scientifique », constate-t-il. Pour, par la suite, s’abstenir de lui poser des questions parce que, « toutes les questions que j’avais à te poser, je te les ai posées, » conclut-il.

Le professeur Abdoulaye Anne termine la première série d’interventions des membres du jury selon le rituel habituel. Il fait sien tous les avis et commentaires positifs qui ont été exprimés par les autres membres du jury. Il met principalement l’accent sur le fait que, dans sa recherche doctorale, Olivier Lemieux a créé un modèle interdisciplinaire d’explication scientifique « comme on va en voir de plus en plus » dans la recherche universitaire.

Durant les délibérations du jury, plusieurs professeur.e.s présent.e.s ainsi que quelques doctorants à la Faculté des sciences de l’Éducation ont échangé leurs vues avec Olivier Lemieux sur le contenu de sa thèse.

                                                                                             Jacques Rivet, cc

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