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Communicateur civique

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Hiver 2017 – Numéro 59

Conseil universitaire du 7 février 2017

Des questions de profs meublent le début de la séance

Le professeur Ronald Beaubrun (Sciences et génie) et la professeure Florence Piron (Lettres et sciences humaines) ont reçu une réponse aux questions qu’ils avaient envoyées par écrit au bureau de la Secrétaire générale avant la tenue de la séance du Conseil universitaire du 7 février dernier conformément aux règles de procédure. En premier lieu, le vice-recteur aux études et aux activités internationales, le professeur Bernard Garnier, précise au professeur Beaubrun les dispositions prises pour « faire cesser les violences sexuelles sous toutes ses formes » à l’université. D’abord l’Université s’associe à la campagne de publicité sociale « Sans oui, c’est non » de février. Puis elle entreprend une démarche de sensibilisation contre ces violences auprès des comités étudiants qui organisent des activités d’intégration en début de session. Une formation étudiante de trois heures aidant à identifier des situations de violences sexuelles sera dispensée à trois reprises cet hiver et, par la suite, chaque été. Enfin, l’Université va recruter un professionnel spécialisé dans le domaine du harcèlement sexuel.

La professeure Florence Piron a d’abord demandé des explications à la Direction de l’université à propos de la nouvelle règle financière de 150 $ de soutien aux examinateurs externes, membres de jurys de doctorat. Le vice-recteur Bernard Garnier (Études et activités internationales) affirme que son bureau poursuit l’examen de la situation en collaboration avec la Faculté des études supérieures et postdoctorales « notamment en raison de la multiplication constante des soutenances de thèse. » Puis elle a abordé la question du financement des cours en ligne gratuits (MOOCs, Massive Online Open Courses) à l’Université en faisant valoir que les Facultés de sciences humaines et sociales n’ont pas les ressources suffisantes pour les financer contrairement à d’autres facultés scientifiques plus riches. À son avis, la Direction de l’université devrait  penser à ce déséquilibre si elle voulait offrir des cours en ligne gratuits dans les disciplines des facultés moins riches. De plus, elle a souhaité que la technologie du portail ENA, « financée par des fonds publics » soit mise en accès libre pour d’autres universités québécoises ou d’autres universités de la francophonie. À la suite de ce souhait, le recteur Denis Brière a jugé bon intervenir en soulignant que la qualité novatrice de cette technologie pédagogique le justifierait, bien qu’il faille compter sur le temps pour y parvenir.

Évaluation de programmes

Les membres du Conseil universitaire ont étudié le rapport d’évaluation périodique des programmes de maîtrise et de doctorat en médecine moléculaire. La grande qualité de ces programmes a été reconnue par le Comité institutionnel d’évaluation des programmes (CIEP) qui a suggéré de mieux faire connaître les perspectives d’emploi dans ce domaine et d’adapter les formules pédagogiques des cours en bio-informatique. Quant aux programmes de baccalauréat, de maîtrise et de doctorat en sciences et technologie des aliments, le CIEP propose pour les trois cycles les mesures suivantes : assurer la cohérence interne du programme ; développer l’enseignement sur les systèmes alimentaires durables et intégrer les approches systémiques dans les programmes ; faire davantage la promotion des activités parascolaires (« clubs ») auprès des étudiant.e.s. Enfin, les programmes de maîtrise avec mémoire et de doctorat en génie mécanique ont été examinés. Le CIEP recommande que le programme de doctorat passe de 96 à 90 crédits de cours ; que l’offre de cours à option soit mise à jour, particulièrement en génie industriel. Les échanges entre enseignants devraient aussi être favorisés « pour une plus grande cohérence de la formation ».  Tous les doyens des Facultés concernées par les évaluations de ces programmes ont manifesté leur souci de retenir les suggestions comme les recommandations du CIEP quand ils n’ont pas admis que celles-ci étaient déjà mises en application.

La professeure Monique Richer, Secrétaire générale, a présenté son rapport annuel concernant la répartition des 25 sièges détenus par le corps professoral au Conseil universitaire. Douze sièges sont occupés par cinq représentants de la Faculté de médecine, par quatre de la Faculté des sciences et de génie, par trois de la faculté des sciences sociales. Huit sièges sont occupés par deux représentants de la Faculté des lettres et des sciences humaines, deux de la Faculté des sciences de l’administration, deux de la Faculté de l’agriculture et de l’alimentation. Cinq sièges sont occupés par un représentant de la Faculté d’aménagement, d’architecture, art et design, un de la Faculté de droit, un de la Faculté de foresterie, géographie et géomatique, un de la Faculté de médecine dentaire, par un de la Faculté de théologie et des sciences religieuses. Aucun représentant comme aucune représentante n’occupe de siège pour la Faculté de philosophie et pour la Faculté des sciences infirmières.

EN BREF

  • Le programme de formation médicale spécialisée en médecine communautaire change d’appellation. Il devient le programme de formation médicale spécialisée en santé publique et médecine préventive ;
  • La Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation ayant constaté que ses programmes de maîtrise et de doctorat en microbiologie agroalimentaire entrent en concurrence avec ceux de maîtrise et de doctorat en sciences des aliments en raison des aspects importants de microbiologie alimentaire qui leur sont communs, elle a demandé et obtenu que les admissions en microbiologie agroalimentaire soient suspendues à compter de la session d’automne 2017.

                                                                                                                   Jacques Rivet, cc


Le regretté professeur Khaled Belkacemi (1957-2017)

Un collègue et proche ami du Département des sols et génie alimentaire témoigne…

Un être profondément humain, passionné et toujours à l’écoute des besoins des autres, tels sont les souvenirs que nous garderons de Khaled, notre regretté collègue. C’est en le côtoyant au jour le jour que nous pouvions vraiment apprécier toute sa générosité et sa gentillesse.

Le professeur Khaled Belkacemi à l’extrême droite sur une photo prise en janvier 2007 lors d’une réception départementale en compagnie de ses collègues Mohamed Khelifi (de profil), Lotfi Khiari (assis) et Jean Caron (de dos).

Que ce soit à l’occasion de réunions formelles ou de moments plus intimes avec lui, Khaled avait toujours un mot attentionné pour nous conseiller, pour nous rassurer ou pour nous aider.  Ainsi, que ce soit tôt le matin en arrivant au bureau, au détour d’un couloir ou lorsque nous prenions ensemble le repas du midi avec lui, il avait une attention particulière quand il s’inquiétait de la santé de nos proches ou qu’il partageait nos préoccupations du jour. Nous nous souviendrons longtemps de nos échanges amicaux entre collègues, adeptes du soccer, lorsque nous échangions nos points de vue lors de la Coupe du monde de soccer ou de la Coupe d’Afrique des nations. C’était dans tous ces moments-là que, Khaled, la personne effacée que nous connaissions, nous parlait avec fierté de son pays d’origine et de ses traditions.

C’est son intégrité et sa discrétion qui faisaient de Khaled une personne écoutée durant ces moments privilégiés ou durant nos réunions de comité de programme ou nos rencontres départementales.  C’est aussi sa rigueur et son exigence qui faisaient de Khaled un chercheur passionné et un professeur respecté par ses étudiants. C’est surtout un collègue estimé et un homme bon et plein de sagesse parti dramatiquement trop tôt dont nous garderons le souvenir.

À sa conjointe, également notre collègue Safia Hamoudi, à ses trois enfants chéris, à tous ses proches, nous voulons par ces mots leur témoigner de notre plus profonde sympathie et nous leur souhaitons courage, paix et sérénité pour passer au travers de cette terrible épreuve.

Damien De Halleux
Professeur

Le professeur Khaled Belkacemi appartenait au Département des sols et de génie agroalimentaire depuis janvier 2002. Le dimanche 29 janvier 2017, il a été brutalement assassiné au Centre culturel islamique de Québec. Il était considéré comme un professeur et un chercheur chevronné, reconnu par la communauté scientifique tant nationale qu’internationale. Et c’est peu de dire qu’il était très respecté par ses pairs.

Jacques Rivet, cc

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