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Communicateur civique

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Printemps 2016 – Numéro 54

Conseil universitaire du 3 mai 2016

La Commission des affaires étudiantes suggère que la Bibliothèque soit responsable de « la culture comme pilier du développement durable » à l’Université

Le Conseil universitaire a approuvé le rapport de la Commission des affaires étudiantes sur le thème de la culture envisagée sous l’angle du développement durable en s’interrogeant comme suit: « Comment la culture à l’Université Laval peut-elle contribuer à la réussite de l’étudiant.e tout au long de sa formation? » Son approche générale se décline en fonction de trois sous-thèmes: la culture civique des étudiant.e.s qui comprend l’implication sociétale, l’engagement et le bénévolat ; la culture de l’autre qui concerne l’intégration des étudiant.e.s de nationalités diverses et les étudiant.e.s québécois ; la culture de l’ouverture qui incite les étudiant.e.s à créer des projets communs entre facultés en dynamisant la communication entre-elles.

En soulignant les principales recommandations du rapport de la Commission au nombre total de 24, le président Éric Philippe a insisté sur la nécessité « qu’une instance soit responsable de l’instauration et du développement d’une vision commune de la culture à l’Université Laval ». Ses membres ont donc suggéré que cette instance soit la Bibliothèque en tant que « composante du développement durable ». En effet, le professeur Philippe constate que cette dernière constitue un centre névralgique de la culture par la concentration de la connaissance qu’elle favorise dans les différents domaines du savoir. En plus de préciser que la Bibliothèque, espace de vie et d’échange, est une interface dynamique qui devrait avoir un rôle clé dans le soutien à la culture à l’Université.

La Commission des affaires étudiantes est d’avis que la culture francophone est un fleuron du Québec et de l’Université Laval. À ce chapitre, ses membres trouvent important que les directions de programme et le corps professoral soient sensibilisés à ce fait. « Il faut valoriser le développement de la culture de la francophonie, y compris le langage parlé et écrit, auprès des étudiant.e.s », estime le président.  Philippe. Puis  il  explique le nouveau concept de « Chemin de la culture » contenu dans le rapport. « Ce serait un trait d’union entre tous les bâtiments et l’extérieur. Il correspondrait à un itinéraire balisé inspirant où toutes les expressions culturelles seraient facilement accessibles aux membres de la communauté universitaire ainsi qu’au grand public », ajoute-t-il.

Enfin, Éric Philippe rappelle qu’un axe d’intervention de la Politique institutionnelle de développement durable de l’Université se rapporte à l’implication sociétale des étudiant.e.s pour une amélioration de la qualité de vie des personnes et de leurs communautés. À ce sujet, le rapport de la Commission des affaires étudiante, indique son président en terminant, recommande que les activités de ce type d’implication soient encore plus reconnues au niveau universitaire et qu’un répertoire mentionnant le détail des objectifs et des retombées de chaque activité soit créé dans le site Internet de l’Université.

Le professeur André Potvin (Aménagement, architecture, art et design) intervient pour manifester l’intérêt qu’il porte au concept de « Chemin de la culture ». Il reconnaît d’abord que la Commission des affaires étudiantes a fait preuve « d’une belle initiative » dans son travail de réflexion et d’enquête. Puis il suggère d’élargir ce concept en ajoutant l’architecture à l’art public (murales, peintures, sculptures). Il rappelle que l’architecture est un mode exceptionnel d’expression des valeurs scientifiques et culturelles d’une société. « Notre campus, dit-il, regorge de bâtiments qui racontent les valeurs de notre passé et anticipent sur les valeurs de notre futur. » Il est d’avis que le « Chemin de la culture » dont parle le rapport de la Commission doit aussi comprendre l’architecture de ces bâtiments.

À noter que la Commission des affaires étudiantes est composé des membres suivants du corps professoral : Pauline Côté et Daniel Turcotte (Sciences sociales), Bruno Gaillet (Sciences et génie), Robert Hurley (Théologie et sciences religieuses), James C. Lebens (Musique), Johanna Pascale-Roy (Lettre et sciences humaines), Juliana Santos (Médecine dentaire) et Cyril Schneider (Médecine).

Le Comité de révision continue du Règlement disciplinaire à l’intention des étudiant.e.s de l’Université Laval a proposé aux membres du CU des amendements au document ainsi que de nouvelles infractions. Parmi les amendements de la version adoptée en 2009, le premier amendement suggéré par le Comité a retenu l’attention. Il a trait à la modification du préambule indiquant les principes et les objectifs qui sous‐tendent l’application du Règlement, incluant l’ajout de la notion de justice réparatrice et un rappel à l’effet que les décisions des comités de discipline sont de nature administrative. Parmi les nouvelles infractions, celle de l’article 55 a été contestée par la déléguée Florence Piron (Lettres et sciences humaines). Il affirme qu’il est interdit de « troubler la paix en se battant, en criant, en vociférant, en jurant, en chantant à tue‐tête, en employant un langage obscène, en gênant ou en rudoyant d’autres personnes, dans un lieu universitaire ou lors d’une activité universitaire ». En guise de réplique au désaccord exprimé par la professeure Piron, la Secrétaire générale, la professeure Monique Richer, a fait remarquer que l’article 6 du même Règlement avait préséance sur l’article 55. L’article 6 s’énonce comme suit : « Le présent règlement ne doit pas être interprété comme interdisant l’exercice d’un droit de parole ou faisant obstacle à la tenue d’assemblées, de réunions et de manifestations paisibles ou de piquetage licite ». Le professeur Pier-Luc Bilodeau (Sciences sociales) salue le travail effectué par le Comité de révision « notamment l’article 49 sur le fait de capter, ou de photographier une personne à son insu ». Puis il joint sa voix à celle de la professeure Piron en invitant les responsables « à la plus grande prudence dans l’application des nouvelles dispositions du Règlement ». Les membres ont entériné le nouveau Règlement disciplinaire à 40 pour, 7 contre et 2 abstentions.

Le Centre de recherche sur la géologie et l’ingénierie des ressources minérales (E4m) a obtenu sa reconnaissance universitaire de la part du CU. L’Avis de la Commission de la recherche constate que ses 14 membres réguliers peuvent d’ores et déjà compter sur des fonds de recherche de l’ordre de 9,4 M$ par année, ce qui correspond à environ 670 k$ par membre régulier par année, un montant qui se trouve nettement au-dessus de la moyenne des centres reconnus dans le secteur des Sciences naturelles et de génie (404 k$). Les fonds obtenus auprès d’organismes subventionnaires représentent environ 80 % du financement du E4m, alors que 14 % proviennent de subventions de partenariat et 6 %, de contrats. Par ailleurs, le président de la Commission, le professeur Pascal Daleau, a souligné que le Centre devra augmenter le nombre de ses étudiant.e.s diplômé.e.s à la maîtrise et au doctorat ainsi que le nombre de ses étudiant.e.s bénéficiant d’une bourse nominative. Enfin, il estime que l’Assemblée des chercheurs pourrait avoir un rôle consultatif plus important, notamment dans le choix des orientations de la programmation scientifique ou dans la nomination du directeur. Prenant la parole à la suite de l’exposé du président Daleau, le professeur Marc-André Sirard s’est réjoui de la naissance attendue de ce nouveau Centre. Cependant, il considère que l’Avis de la Commission de la recherche n’élabore pas suffisamment sur la perspective de son développement « compte tenu de l’importance grandissante du secteur auquel il appartient au Québec et au Canada ».

Le professeur Frédéric Guay (Sciences de l’éducation) a fait parvenir une question au bureau de la Secrétaire générale qui se lisait comme suit : « Lors de la dernière séance du Conseil universitaire, la présentation du budget a commencé vers 11 h 45, soit 15 minutes avant la fin de la séance. Dans un esprit de saine gouvernance et compte tenu de l’importance que revêt le budget pour orienter la gestion des ressources de notre université, seraitil possible à l’avenir que le budget de l’université soit présenté comme premier point de l’Ordre du jour ? ». La professeure Monique Richer a répondu par l’affirmative sans mentionner, cependant, le budget serait examiné à huis clos ou non comme ce fut le cas cette année et en 2015.

Les programmes de maîtrise en génie civil (avec mémoire), de maîtrise en génie civil (type professionnel), de maîtrise en génie civil ‐ technologies environnementales et de doctorat en génie civil de même que ceux de maîtrise et de doctorat en chimie de la Faculté des sciences et de génie ont été évalués par le Comité institutionnel d’évaluation des programmes. Le rapport de ce dernier a été entériné par le CU.  Le doyen André Darveau a présenté son plan d’action concernant la réalisation des recommandations et la prise en compte des suggestions du Comité. Il a particulièrement insisté sur la nécessité d’améliorer les informations sur le site Internet de la Faculté et des départements concernant ces programmes.

        Jacques Rivet, cc

                                                                                                           


Soutenance de thèse de doctorat en psychologie de Vickie Plourde

Le professeur André Plamondon
« Que feriez-vous si Bill Gates vous procurait les moyens financiers de poursuivre vos recherches ? »

 

Les membres du jury de la thèse de doctorat de Mme Vickie Plourde venaient d’interroger une première fois la doctorante sur ses recherches concernant «L’éthiologie génétique et cognitive de l’association entre les habiletés en lecture et les dimensions du trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA ou TDAH)». Puis, à l’occasion d’une deuxième ronde de questions, le professeur André Plamondon veut savoir quelles recherches la candidate désirerait poursuivre si elle disposait de subventions nécessaires à cette fin. « Que feriez-vous si Bill Gates vous procurait les moyens financiers pour poursuivre vos recherches ? »

Sans hésitation, Vickie Plourde répond qu’avec beaucoup d’argent, elle effectuerait des études de traitement pour évaluer quelles sont les interventions à privilégier avec les enfants présentant un TDA comme un TDAH en même temps qu’un trouble de lecture. « Pour le moment, explique-t-elle, nous utilisons souvent une combinaison efficace de traitements pour l’un ou l’autre, mais les recherches ne nous permettent pas de déterminer ce qui est le plus efficace chez les enfants qui présentent à la fois un déficit d’attention et un trouble de lecture. »

La professeure Marie-Claude Guay la félicite d’abord pour la présentation et la qualité de sa thèse. Puis elle témoigne que sa lecture a grandement stimulé son intérêt scientifique et professionnel. « Mon domaine de recherche est principalement le TDAH, précise-t-elle, et je travaille aussi avec des jeunes qui ont des troubles d’apprentissage ». Elle constate que la thèse contient une approche statistique complexe que l’auteure a rendu très claire tout autant dans la présentation que dans les explications. La professeure Marie-Catherine Saint-Pierre incite la doctorante à expliquer ce qu’elle modifierait dans son protocole de recherche si elle en avait la possibilité.

Le codirecteur de recherche, le professeur Michel Boivin, s’empresse dès le début de son intervention de souligner le fait que Mme Plourde a réalisé sa recherche doctorale et l’a menée à son terme dans un laps de temps exceptionnel. « De faire tout ce que vous avez fait en cinq ans, c’est assez remarquable », reconnait-il. Puis il mentionne avec admiration que la doctorante a publié trois articles scientifiques dans des revues internationales. Enfin, il fait part de sa grande satisfaction d’avoir travaillé avec elle « en raison du grand enthousiasme dont vous avez constamment fait preuve au cours de vos recherches ».

D’entrée de jeu, la professeure Ginette Dionne, directrice de recherche, n’hésite pas à faire l’éloge de Vickie Plourde et ajoute que les trois articles scientifiques « parues dans les meilleures revues internationales en psychopathologie développementale » que vient de mentionner son collègue Boivin, sont suivies d’un quatrième en plus d’un chapitre de livre. Elle estime que son travail scientifique relève du modèle parfait en recherche et intervention. « Je n’ai jamais pu distinguer si Vickie était une chercheuse qui fait de la clinique ou une clinicienne qui fait de la recherche », avoue-t-elle. Et elle conclut qu’à son avis, il ne sera pas possible d’y arriver si le comportement scientifique et professionnel actuel de la doctorante, sur le point d’être détentrice d’un Ph.D. en psychologie, se maintient dans l’avenir. – JR

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