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Communicateur civique

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Hiver 2015 – Numéro 44

Séance du Conseil universitaire du 19 mars 2015

Le vice-recteur Éric Bauce répond de manière élaborée à une question soumise par écrit

Les règles de procédure du Conseil universitaire prévoyant qu’une question doit être soumise par écrit à la Secrétaire générale avant la tenue d’une séance, la professeure Florence Piron, avec l’appui de collègues du corps professoral (19 professeures et 8 professeurs), ne s’en prive pas à propos «des conséquences des mesures d’austérité budgétaire imposée par le gouvernement». Après avoir lu intégralement ladite question, la Secrétaire Monique Richer laisse le soin au vice-recteur Éric Bauce d’y répondre.

Le vice-recteur exécutif et au développement commence par identifier un certain nombre de critères «pour gérer cette problématique». À son avis, le premier critère a trait à la protection de l’autonomie de l’Université. «L’atteinte de l’équilibre budgétaire, précise-t-il, c’est la meilleure façon de la protéger.» Dans le cas contraire, cette dernière sera soumise à un plan de redressement du gouvernement. «Ça veut dire, essentiellement, que c’est le gouvernement qui viendra prendre les décisions à la place de la communauté universitaire», prévient-il. Puis, Éric Bauce insiste fermement sur le critère de la poursuite du développement universitaire. «On n’est pas une commission scolaire régionale!», s’exclame-t-il en estimant que le défi est de le faire dans un contexte des finances publiques qui s’avère plus difficile.

En outre, il rappelle que l’Université a une importante responsabilité institutionnelle à l’égard de la qualité des diplômes qu’elle décerne et de la formation qu’elle dispense dans toutes les disciplines. «On ne peut pas faire de compromis là-dessus par respect pour l’institution qu’est l’Université Laval», souligne-t-il. Il évoque alors avec audace un point de vue plus général concernant le devenir de l’enseignement supérieur: «Évidemment, si le gouvernement persiste dans son orientation de couper dans l’enseignement supérieur, il va falloir se poser des questions un jour sur l’accessibilité à l’université», déplore-t-il

Se livrant à un bref rappel des récentes et récurrentes coupures budgétaires, il présente des données chiffrées sur la manière dont la direction de l’Université s’y est prise pour diminuer les dépenses et accroître les revenus, par exemple en obtenant un projet de 17 millions $ sur deux ans. Puis, parlant du budget qui vient, il poursuit: «On a entamé le processus budgétaire de l’année prochaine avec de nouvelles façons de faire à la lumière des critères que je viens de mentionner», explique-t-il. Et d’insister sur le fait d’entreprendre cette démarche en «essayant de préserver au maximum les emplois». Enfin, il stipule que pour respecter l’objectif de maintenir l’autonomie de l’Université Laval, il faut agir, en 2015, en fonction d’une cible de 22 millions $ en réduction de dépenses tout en devant compenser celles-ci par un accroissement des revenus. Il révèle que 38% de cette cible financière a été appliqué au domaine académique lequel représente 43 % des dépenses. Alors que 37% de celle-ci touche le domaine administratif, lequel constitue 34 % des dépenses de fonctionnement. 20% concerne les ressources matérielles et 6% de cette cible vise l’augmentation des revenus. En conclusion, à titre d’exemple de cette dernière donnée, il avance «nos technologies de l’information» mises au service de diverses demandes.

Évaluation de programmes

Les programmes de maîtrise en agroforesterie et de maîtrise interdisciplinaire en génie aérospatial ont fait l’objet de l’évaluation du Comité institutionnel d’évaluation des programmes de la Commission des études. En agroforesterie, la Commission souhaite que la formation pratique soit améliorée, «notamment sur le terrain». Elle suggère que soit formé un comité de programme à l’Université Laval pour la maitrise en génie aérospatial; six universités québécoises étant impliquées dans ce programme.

Diplôme d’études supérieures en chirurgie buccale et maxillo-faciale :

Le Conseil universitaire a autorisé la révision du programme de DES en CBMF. Son nombre de crédits est passé de 240 à 152. La formation théorique de ce programme (sciences fondamentales, anatomie) a été modifiée. La majorité de ses stages médicaux ont été retirés (stages désormais liés à la diplomation au doctorat en médecine). Et de nouveaux stages médicaux ont été créés pour satisfaire les exigences de l’agrément dentaire.

Suspensions des admissions dans certains programmes

Trois programmes de baccalauréat ont fait l’objet de la suspension de leurs admissions: le baccalauréat en enseignement professionnel et technique, le baccalauréat intégré en littératures et philosophie et le baccalauréat en études hispaniques. Deux programmes de certificats ont subi le même sort: le certificat en enseignement professionnel et technique et le certificat en formation des adultes en milieu de travail. Le professeur Robert Lagacé (Agriculture, alimentation) a demandé que soit présenté le nombre d’inscriptions et de diplomations dans ces programmes. Le vice-recteur Bernard Garnier a alors attesté qu’elles étaient très faibles.

Nouvelle politique d’évaluation périodique des programmes 

Une nouvelle politique d’évaluation périodique des programmes de formation vise à consolider les démarches et les actions de leur évaluation. Celle-ci s’appuie désormais sur des principes et des fondements généraux communs. Par son adoption, l’Université rend compte publiquement de la pertinence et de la qualité de ses programmes et répond ainsi à son devoir d’imputabilité sociale.          

                                                                                                                       Jacques Rivet, cc



«Vingt fois sur le métier…»

Médias sociaux et relations publiques 

La professeure Francine Charest et les professeurs Alain Lavigne et Charles Moumouni en dirigent la publication novatrice

Les professeurs Alain Lavigne, Francine Charest et Charles Moumouni
Département d’information et de communication

L’ouvrage récemment publié, Médias sociaux et relations publiques[1]qui réunit pas moins de 30 collaborateurs, est un exemple tangible de travail fructueux interuniversitaire, de collaboration entre théoriciens et praticiens ainsi que de coopération étudiante.

Résultat des travaux menés à l’Observatoire des médias sociaux en relations publiques (OMSRP), ce collectif regroupe à la fois des articles scientifiques, des études de cas, des bilans et perspectives. Une boîte à outils vise à répondre aux besoins particuliers des organisations en matière d’intégration des médias sociaux, de stratégies de gestion de commentaires ou de règles d’usage des nouveaux médias.

De fait, le mandat de l’OMSRP encourage ce maillage entre la recherche fondamentale et appliquée, tout en contribuant à la formation des personnels étudiants, notamment à travers la présentation de webinaires internationaux (séminaires Web), en salle et en ligne. Ce mode hybride de diffusion des connaissances en présentiel et par Internet permet de faire participer le plus grand nombre possible de chercheurs, de professionnels et d’étudiants. La professeure Francine Charest, instigatrice de la création de l’OMSRP en 2010, est appuyée en tant que directrice d’un comité scientifique comprenant ses collègues Lavigne et Moumouni. Elle est également assistée d’un comité de 12 experts provenant d’organisations publiques et privées. Un comité de jeunes professionnels en relations publiques a également été mis sur pied en 2014. Il a pour but de conserver l’expertise étudiante acquise au cours de la formation universitaire au sein de l’Observatoire. La directrice Francine Charest répond à quelques questions sur l’ouvrage «Médias sociaux et relations publiques» et sur le rôle que joue l’OMSRP en lien avec sa publication :

Comment cet ouvrage articule-t-il les médias sociaux avec les relations publiques?

Dans notre introduction collective, nous soutenons que les médias sociaux ne sont ni étrangers ni nouveaux aux relations publiques ; au contraire, ils n’en sont que des moyens d’expression privilégiés. L’essence même des relations publiques est la création de liens sociaux. Leur mission première consiste à mobiliser les ressources matérielles et immatérielles qui permettent de créer et de gérer des relations de compréhension, de confiance et d’acceptation entre une organisation et ses différents publics. La constitution d’un capital social durable demeure l’objectif principal des relations publiques. À notre avis, lorsqu’elle s’inscrit dans la perspective des relations publiques, une organisation ne peut utiliser les médias sociaux à des fins instrumentales de publicité, de marketing commercial ou de propagande. L’approche humaniste des relations publiques se croise avec la visée relationnelle des médias sociaux. Mais le lecteur jugera si les divers articles scientifiques, études de cas et outils proposés dans cet ouvrage s’inscrivent tous dans ce cadre conceptuel.

Comment s’effectue au sein de l’OMSRP le travail de recherche qui donne lieu à un tel ouvrage?

Les contenus de recherche développés et échangés au sein de l’OMSRP s’articulent de la façon suivante. Les personnes étudiantes de deuxième cycle agissent à titre d’assistantes de recherche en effectuant d’abord un recensement de la littérature. Elles les présentent au comité d’experts qui réagissent aux propos théoriques énoncés en les nuançant à la lumière de leurs pratiques professionnelles quotidiennes. Puis, les praticiennes et praticiens présentent à leur tour des études de cas auxquelles réagissent l’ensemble des membres du comité et les personnels étudiants et les jeunes professionnels. Cette dynamique soulève des échanges riches et permet ainsi de mettre en perspective la théorie et la pratique dans le cadre d’une discipline professionnelle en émergence.

Quels sont les grands partenaires de l’OMSRP?

Ce sont des organisations publiques (ministères, centres de recherche), des organisations privées (agences de relations publiques et cabinets-conseils), des associations de communication et de relations publiques ainsi que des universités québécoises, canadiennes et européennes. Il y a ainsi des partenaires du milieu, mais aussi ceux de l’International.

Comment se réalise l’intégration étudiante au sein des travaux de l’OMSRP?

Outre leur participation aux travaux de recherche et de publication, les étudiantes et étudiants de deuxième cycle présentent, conjointement avec le chercheur principal, dans des conférences régionales, nationales et internationales, une partie des travaux auxquels ils ont collaboré. Leur collaboration est également soulignée dans les articles publiés dans des revues scientifiques à titre de coauteurs. Ils publient régulièrement des billets sur le blogue de l’OMSRP. Outre ces activités de blogue, le personnel étudiant de premier cycle participe aussi à la logistique des séances de transfert des connaissances avec les professeures et professeurs de même qu’avec les personnes praticiennes du milieu. -JR

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[1] Charest, Francine, Alain Lavigne et Charles Moumouni (dir.) 2015. Médias sociaux et relations publiques. Québec : Presses de l’Université du Québec, 332 p.


Mise en page : Lucie Hudon


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